LES CHANSONS DE NOS VEILLEES
Nous aimions le spectacle d'une façon immodérée. Notre premier public fut nos parents, contraints à supporter une bonne heure de sketches et de chansons, chaque soir, durant les vacances. Toute la journée s'organisait autour de la préparation de la soirée entre les répétitions et la réalisation des costumes et des décors.
Puis inévitablement, la cave spacieuse est devenue une sorte de café théâtre pour les jeunes de tout le quartier. Notre public s'était donc élargi et notre aura artistique avec.
On recopiait les chansons de la radio sur des cahiers illustrés des photos des interprètes. C'était l'époque de Salvatore, Anthony, Vartan, Pollnareff et de toute la vague yéyé des années soixante. On adaptait les chansons pour nos deux voix. Un mélodica vert et blanc valait bien un clavier. Nous n'avions pas de leçons de piano à domicile, comme dans les milieux bourgeois, mais on avait une rage de nous produire devant un auditoire. On faisait un mélange des veillées des colonies de vacances et de la variété de l'époque.
J'en suis sûr aujourd'hui : ces années m'ont donné le goût de la scène et de la création.
(Photo : Avec ma soeur Marie Paule en spectacle)
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