LA CLIQUE
Le dimanche, c’était donc le déplacement pour un défilé ou un concours dans une commune du département. Joyeuse ambiance dans le car des hommes en blanc, aux instruments cuivrés. Le point de ralliement se faisait invariablement à la croix, près de l’église devant café de Duic, quartier général des Légionnaires. La fièvre du départ et le bonheur des hommes ne se laissaient pas trahir par le ronronnement du car .
Le répertoire se bornait à quelques morceaux joués avec les trois notes do mi sol des clairons et roulés sur les cascades des battements des tambours.
Le drapeau ouvrait la marche toujours rythmée par le martèlement des caisses .
Le défilé durait trois heures sous le soleil, le vent ou la pluie mais sous les applaudissements des badauds et des spectateurs.
Quelle fierté pour moi de figurer à la droite du drapeau, du haut de mes sept ans, avec pour grand privilège la charge de porter le clairon de rechange.
Et de blanc vêtu, comme les grands, avec la joie immense d’appartenir à la confrérie. Aujourd’hui, encore, un doux frisson m’envahit lorsque passe une fanfare, délicieux retour à l’enfance.
Le sommet de l’année se situait bien sûr à la fête des Langoustines où la clique paradait devant son public et devant les milliers et milliers de spectateurs qui envahissent les rue de la « Terre Sainte».
Mais les Langoustines, c’est une autre histoire.
(Photo : clique à la fête des langoustines de Locmiquélic)
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